Le camping et le parc résidentiel de loisirs sont tous deux des terrains aménagés avec entre autres des voies de circulation, des espaces verts, des parkings et d’autres infrastructures pratiques. Les deux se rejoignent également sur certaines prestations de loisirs, comme les piscines, les aires de jeux pour enfants ou d’autres installations sportives. Ils proposent par ailleurs des offres semblables en termes d’hébergement : on trouve dans l’un comme l’autre des résidences mobiles de loisirs et des habitations légères de loisirs. Mais si des points communs existent, il y a aussi des différences en termes d’aménagement ou de législation, entre autres.
Le camping
Les premiers campings de loisirs font leur apparition en France en 1900, accueillant alors randonneurs, cyclotouristes et canoéistes. Avec le développement du caravaning dans les années 1950, les établissements de plein air font aussi le bonheur des caravaniers et des camping-caristes.
Mais si les tentes sont longtemps omniprésentes dans les terrains de campings, le décor de ces lieux de villégiature se métamorphose peu à peu. A partir des années 1990, on y trouve de plus en plus de résidences mobiles de loisirs, de type mobile-homes, et d’habitations légères de loisirs, de type chalets, bungalows ou lodges.
La législation camping évolue quant à elle avec le développement du tourisme de plein air. La réglementation exige que le camping soit pratiqué dans des terrains aménagés et classés, et surtout que cela se fasse dans le respect des règles d’urbanisme, en particulier quand l’exploitant de l’établissement accueille de façon habituelle plus de vingt campeurs.
Il existe quatre catégories de classement de une à quatre étoiles, évoluant en fonction du niveau de confort.
- Dans les terrains de camping « tourisme », plus de la moitié des emplacements est réservée à la location à la nuitée, à la semaine ou au moins, pour une clientèle de passage ;
- Dans les terrains de camping « loisirs », plus de la moitié des parcelles disponibles est réservée à une occupation généralement de plus d’un mois par une clientèle qui n’y élit pas pour autant domicile. Plusieurs terrains de camping sont par ailleurs aménagés à des fins d’exploitation strictement saisonnière. Dans ces cas-là, la législation camping prévoit deux catégories de classement.
- L’exploitation de campings avec la mention « saisonnier » se limite à deux mois par an ;
- L’exploitation de campings avec la mention « aire naturelle » peut, elle, durer jusqu’à six mois par an.
Le parc résidentiel de loisirs
L’une des premières différences entre un parc de loisirs et un camping réside dans la superficie des parcelles. Si les emplacements d’un terrain de camping offrent généralement une surface de 100 ou 120 m2, parfois mois, ceux d’un PRL doivent être d’au moins 200 m2.
Par ailleurs, si les terrains de camping s’adressent essentiellement à des clients de passage, les parcs résidentiels accueillent ceux qui souhaitent y séjourner plus durablement ou même y élire domicile. En pratique, ces établissements accueillent principalement des habitations légères de loisirs, en particulier des chalets en bois.
On fait souvent la distinction entre PRL sous régime hôtelier et PRL avec cession de parcelles.
Le parc résidentiel sous régime hôtelier dispose entre autres de parcelles équipées qu’il loue à la journée, à la semaine ou au mois, les offres s’adressant à une clientèle de passage. La législation camping exige deux conditions à ce type d’exploitation : qu’une seule personne physique ou morale ait la propriété ou la jouissance du terrain, et qu’une seule personne physique ou morale en assure l’exploitation.
Le parc résidentiel avec cession de parcelles propose quant à lui des parcelles et des logements en vente. Le client peut faire le choix de n’acheter que le terrain sur lequel il implanterait son mobile-home ou chalet. Mais il peut aussi acheter le foncier et le logement en même temps. Dans les deux cas, étant propriétaire du foncier et du logement, non seulement il peut jouir de tous les espaces et services proposés, mais il bénéficie d’une grande liberté, par exemple pour venir ou inviter des proches dans son hébergement, pour le prêter, le louer ou le vendre…
Plus largement, la création d’un PRL est soumise à l’obtention d’un permis d’aménager et d’un certificat de conformité des travaux auprès de l’autorité administrative compétente du lieu de son implantation.
Le parc résidentiel fait par ailleurs l’objet d’un classement, en particulier dans le cadre d’une exploitation en régime hôtelier, pris par arrêté préfectoral, qui détermine le mode d’exploitation autorisé. Pour obtenir ce classement, le responsable de l’établissement doit s’assurer que son parc se situe dans des lieux salubres et que les installations sont conformes aux normes en vigueur.